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DE LA VILLE DE PARIS.

nostre amé et feal cousin le Grant Escuyer, que vous receussiez et feissiez loger et nourrir, attandant nostre retour de Reims¹¹', où nous allons presentement, les bestes sauvages qui puis nagueres nous ont esté envoyées d'A Afrique, emsemble ceulx qui en ont la charge et garde, ce que vous avez reffuzé de faire, ainsi que noslredict cousin nous a advertiz, chose que avons trouvé bien estrange et dont vous avons bien voullu de rechef escripre, vous mandant et ordonnant bien expressement que, sans plus y user de dissimulation, longueur ou difficulté, vous ayez à recevoir et faire loger et nourrir lesd, bestes sauvages et ceulx qui ont charge d'icelles, ainsi que par nosdictes autres lettres vous avons escript. Autrement nous ferez congnoistre que avez peu d'envye de nous gratiffier ct complaire, qui seroit pour nous garder et continuer en l'oppinyon que nous avons tousjours

eue du contraire. Donné à Chantilly, le xvi⁰ jour de Juillet mil v^c xlvii."

Signé : "HENRY

Clausse."

Après lecture desd, lettres et que lesd, gouverneurs desd, bestes ont dit que le Roy leur avoit ordonné, a Sainct Germain en Laye, à chascun xvii solz tournois par jour, leur a esté ordonné par Mess™ les Prevost des Marchans et Eschevins de lad. Ville, à chascun vingt solz tournois par jour, pour nourrir et loger leurs personnes et lesd, bestes, qui est lx solz tournois par jour, pour eulx trois;, ce qu'ilz ont accordé, à commencer du jour d'uy, et viendront querir leur payement à la fin de la sep-

maine

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CIX [LVIII]. — [Ordre de démolir des constructions particulières

PRÈS DES FOSSÉS DE LA VlLLE, À COTE DE L'HÔTEL DE NeSLE.] 2 août 1547. (Fol. 62 v°.)

Du n° Aoust v° xlvii.

Aujourd'uy, suyvant la visitacion faicte, le 111^e Juillet dernier passé, des murailles et quaiz de lad.Ville, et les enlreprinses faictes par Jehan Dumas, maistre de la poste, et m^c' Anthoine Gourolles, et aussi de m^e Jehan Constantin, advocat ou Chastelet, sur le grant, chemyn de la marchandise de l'eaue, du costé Sainct Germain des Prez, au droit d'ung mur près les fossez de lad. Ville, joignant l'ostel de Nesle; et après avoir oy la lecture du rapport de visitacion faicte, led. 111^e Juillet dernier passé, par les maistres

des euvres de lad. Ville, les maistres des pontz et autres, marchans et voicturiers par eaue, à ce appellez, en la presence de Mons^r le Prevost des Marchans et aucuns Eschevins de lad. Ville, lesquelz ont advisé que lesd, entreprinses doibvent estre aba-tues et desmolyes;

A esté ordonné, au Bureau de lad. Ville, que les entreprinses faictes par les dessusdicts seront desmolyes et abatues royaulment et de faict, et que, à ceste fin, sera delivré commission aux maistres des euvres de lad. Ville pour ce faire.

CX [LIX]. — [Demande d'ouverture d'une rue aroutissant à celle des Mathurins.]

12 août 1547. (Fol. 63.)

Du xii⁰ jour d'Aoust mil v^c xlvii. Aujourd'uy, Mess" les Prevost des Marchans et Eschevins de la ville de Paris, assemblez au Bureau

de l'Ostel de lad. Ville, ont conclud et ordonné qu'ilz se joindront avec Mons^r M^e.Gilles Le Maistre'³', Conseiller et advocat du Roy nostre sire en sa court

(1) Henri II fut sacré et couronné à Reims par Charles, cardinal de Lorraine, archevêque de cette ville, le 26 juillet suivant.

(²⁾ La garde et la nourriture de ces animaux restèrent à la charge de la ville, après le retour du Roi, comme nous l'apprend un registre de comptes des années i548 et i54g. Toutefois, il n'y est plus question du lion, et la mort du dromadaire est mentionnée au commencement de janvier i54g (n. s.). L'once ou jaguar, plus vigoureux, était encore vivant à la fin de mai de cette même année. Les deux gardiens, Pierre Destas et Laurent Soriot, recevaient par jour, non plus vingt sous, comme il est stipulé ici, mais seulement quinze sous. (Archives nat., reg. KK. 286, fol. 52.)

'3) Gilles Le Maistre, célèbre jurisconsulte, né à Paris ou à Montlhéry, en i4gg, était avocat du Roi au Parlement depuis l'an i54o. Henri Ille pourvut de l'office de quatrième prudent en la même cour, l'an i55o,et, l'année suivante, il le nomma premier président, à la place de Jean Bertrand, créé Garde des Sceaux. Le Maistre conserva cette charge jusqu'à sa mort arrivée à Paris, le 5 décembre 1562. (Voir sa généalogie, dans Blanchard, Eloges des premiers présidents, in-fol., p. 171.)